Hier je suis rentrée de voyage. Je suis partie près d’un mois, au moment où l’univers m’a clairement fait comprendre qu’il fallait revoir certaines choses dans ma vie. Voilà comment je suis devenue un voyageur immobile.

Savoir ralentir n’est pas inné

  • Tout a commencé fin janvier quand mon fils s’est retrouvé cloué au lit avec la grippe un lundi.
  • Comme toujours, j’ai voulu mener ma semaine comme si de rien n’était. Sauf que tous mes rendez-vous se sont annulés les uns après les autres. Chaque jour je recevais un appel, un mail, un sms me demandant de décaler, de reporter. Impressionnant. J’en ai donc profité pour écouter quelques vidéos, lire et méditer à nouveau chaque jour. A la fin de la semaine, mon fils est parti chez son père, et j’avais donc naturellement en tête de reprendre assidument mon activité dès le lundi.
  • Et pourtant ce n’est pas ce qui s’est passé. Le samedi matin je me suis retrouvée à mon tour clouée au lit, contaminée par la grippe, et surprise de l’être « moi qui ne suis jamais malade ».

J’ai eu du mal à entendre le message qui m’était destiné.

  • J’étais invitée à sortir samedi soir, j’y suis allée, bourrée (!) de paracétamol et de caféine. Après un bref repos d’une journée pour une grippe le dimanche, j’ai travaillé le lundi, semi hagarde et fébrile.
  • Et le mardi j’ai doucement commencé à entendre qu’il fallait peut-être tout arrêter. J’ai passé 6 jours couchée avec de la fièvre, phénomène qui ne m’était pas arrivé depuis l’enfance. Une fois encore le travail s’est naturellement déplacé, arrêté. J’ai quand même du réaliser que je devais décider d’annuler des rendez-vous extérieurs.
  • Bref, je me suis retrouvée avec une deuxième semaine d’inactivité. Et privée de mes marches quotidiennes dans la forêt. Corps et esprit ne faisant qu’un, le corps est le messager, le révélateur de nos blocages inconscients.
  • Je me suis alors documentée sur l’interprétation de la grippe, que je n’avais jamais eue. Étymologiquement la grippe vient du verbe « agripper », ramenant le corps à sa dimension de s’accrocher à quelque chose. Si on lui ajoute le préfixe a, le message devient alors limpide… Il faut lâcher.

Entendre les messages que l’univers nous envoie

  • Grâce à ces semaines d’inertie, puis de reprise douce, puis de vacances déjà programmées, j’ai exploré de nouveaux horizons que des personnes attentives à mes besoins inconscients me faisaient parvenir à travers des vidéos, des livres…
  • Je suis allée à la rencontre d’Arnaud Riou, que j’avais vu en conférence, et dont j’ai exploré les messages et la philosophie.
  • Et puis j’ai découvert l’enseignement de Franck Lopvet, qui a littéralement transformé ma façon de percevoir ma vie et mon travail. En questionnant les identités et les postures de victime dans lesquelles on se laisse couler en douceur, il m’a surtout ouvert les yeux sur les personnages qui conduisaient ma vie (l’injuste, la manipulatrice, la menteuse, la jalouse et j’en passe…). Et aidé à les regarder, les accepter et bien vivre avec eux.
  • Et enfin, et c’est surtout le plus révolutionnaire à mon sens, à arrêter le « travail sur soi », pour commencer le processus d’acceptation simple de ce qu’on est. Pour tout dire je suis encore un peu dedans. Je n’ai pas encore totalement lâché. Il parait même qu’on sait qu’on a lâché quand on regarde en arrière. Et non pendant qu’on lâche. Forcément puisque si on tient encore un peu on ne peut pas lâcher ! Un peu comme quand on rentre de voyage et qu’on a la tête, l’énergie, dans le lieu qu’on vient de laisser derrière nous, je suis toujours dans l’incubation.

Alors voilà, c’est encore un peu flou, comme si de nouvelles lignes se dessinaient en moi, j’ai donc du mal à mettre des mots dessus car les ressentis que cela me procurent rendent mon mental démuni et maladroit à y mettre de la clarté et donc des mots. Un mois merveilleux que je me suis offert est donc en chemin pour inscrire de nouvelles traces. Je sens déjà des bouleversements dans ce que je veux mettre en œuvre professionnellement cette année . Ma perception du champ familial et la place que j’occupe bougent aussi.

Me ramenant ainsi à cet enseignement clé du Yi King, fondateur du taoïsme puis créateur de disciplines comme le feng shui : « la seule chose qui ne changera jamais, c’est que tout change toujours tout le temps ».

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