Moi oui.
Depuis longtemps.
Les deuils prématurés placés sur mon chemin, n’ont rien arrangé, et mon engagement passionné dans les projets de création et rénovation de lieux funéraires aux côtés de Annabelle ISZATT n’atténuent pas non plus ce sentiment.
La peur de mourir n’est pas une émotion constante, plutôt une compagne de route en back office, qui s’invite de temps en temps sur le devant de la scène.
Les échanges inspirants avec Sarah Dumont de Happy End, qui m’avait conseillé d’écrire mes dernières volontés il y a plusieurs années déjà, avaient cependant planté une graine. Je ne l’ai pas encore fait, mais j’ai commencé d’en parler à mes enfants au cas où.
Car depuis le nouvel an chinois, plusieurs décès prématurés ont été annoncés dans mon entourage.
Comme si le début d’année devenait synonyme de lâcher prise …
L’un de ces décès n’est autre qu’une partenaire architecte, avec laquelle j’avais collaboré pour notre client commun spécialisé… dans les pompes funèbres.
L’œuvre du lieu créée, devant laquelle je passe régulièrement, nous réunira toujours, et me rappelera cette jeune femme de 46 ans, infiniment douée dans son métier, d’une humilité et d’une générosité rare.
Avant d’aller me recueillir en cette fin de semaine pour lui rendre un dernier hommage, je constate aussi que lorsque la mort frappe à ma porte, cela crée un effet de levier positif.
Dans un second temps biensur.
Mon sentiment de gratitude se décuple, et chaque temps de vie journalier devient cadeau. La chance d’être vivant, d’aimer et d’être aimé, est une richesse totalement sous estimée. On en parle beaucoup mais rares sont ceux qui la vivent vraiment, dans leur corps et leur cœur, chaque jour.
Et vous ? Vous en êtes où avec votre peur de mourrir ? Qu’est ce que vous faites pour mieux la vivre ?