« Les grands bonheurs viennent du ciel, les petits bonheurs viennent de l’effort ». Je ne l’écrirai jamais assez, pour moi et pour vous, être conscient quotidiennement de ce qui est bon pour nous, de ce qui nous fait du bien est la clé de notre santé mentale.
Une conscience quotidienne
- C’est bien chaque jour qu’il faut s’octroyer du temps de qualité, sous la forme de marche entre deux rdv, de quelques minutes de silence au fil de la journée ou encore de quelques exercices de respiration très simples, aussi souvent que possible (tiens d’ailleurs rien que de l’écrire je m’y mets !).
- J’ai acquis la certitude que ce travail quotidien, à faire en parallèle et au cœur de nos vies, est le seul moyen de bien vivre et de gérer au mieux tout ce que la vie nous réserve comme surprise. Surtout les moins bonnes évidemment. Pratiquer ces petits exercices quotidien en période de grand bonheur nous permettra de mieux réagir le jour où les temps seront plus difficiles. Ces moments même courts mais privilégiés nous permettent aussi d’accueillir les émotions qui nous traversent, parfois à retardement.
Commencer par être clément avec soi
- Récemment j’ai pris conscience que s’autoriser à ne pas être tous les jours « happy » faisait aussi partie du processus de gestion des émotions.
- Pendant plusieurs mois, pour mieux vivre mon deuil, mieux gérer les stress quotidiens, le grand chamboulement familial que nous vivons depuis septembre, j’avais décidé de prendre des compléments alimentaires pour m’aider. Naturels, sains, du genre ginseng ou spiruline, mais quand même de sacrées béquilles déguisées derrière du sain.
- Et puis il y a plus d’un mois j’ai décidé de tout arrêter, je partais en congés, donc je me suis dit que le repos prendrait le relais. Et c’est ce qui s’est passé pendant quelques temps. Et ensuite, reprise du travail oblige, garde alternée avec des enfants qu’on garderait bien un peu plus parfois, je me suis retrouvée accablée, sans savoir d’où venaient les larmes qui sortaient à n’importe quelle occasion.
Écouter son corps : il ne ment jamais
- J’ai accueilli, poursuivi le choix de ne rien prendre.
- Mon corps m’a aidé en me donnant un indice : j’ai subi une poussée d’eczéma inédite, sur les mains. Comme m’a dit une personne chère, l’eczéma c’est la tristesse qui s’exprime.
- Et j’ai compris, enfin. Que la tristesse qui sortait un peu n’importe quand était logée depuis bien longtemps, enfouie même. Elle s’était même fait copine avec sa sœur la peur, celle qui se crispe dès que le moindre bonheur surgit, à l’idée que celui ci ne disparaisse trop vite. Les deuils non faits, récents, anciens, vieux de 15 ans, ont ressurgi avec violence. Ceux qui vous nouent les pieds pour avancer car ils génèrent ensuite tellement de peurs que « ça se reproduise » qu’ils en deviennent handicapants.
Alors j’ai laissé couler l’eau, comme dit un proverbe chinois « les larmes apaisent le vent », et compris que chaque jour deviendrait l’espace et le temps de prendre soin de mon chemin.