Jour 3 : se mettre à nu
J’ai l’intime sentiment qu’on m’a donné l’autorisation d’écrire une nouvelle page sur un livre ancien. Comme si une bibliothécaire m’avait confié un livre précieux, en toute confiance, et permis d’y ajouter ma contribution. La mise à nu des murs, tout en conservant certaines parties dans leur état d’origine, me place dans une posture d’humilité. Contrairement à la précédente rénovation de mon ancien lieu en 2014, où le bulldozer en moi était devenu un pilote autonome et hors de contrôle. L’envie de tout « refaire à neuf » m’avait submergée, ignorant au passage mon ressenti positif de l’énergie de ce lieu, pourtant « dans son jus ». Cette phase de mise à neuf à tout prix avait alors engendré ensuite trois mois de « mauvais sort », appelons les choses par leur nom. Un enchaînement de mauvaises nouvelles et de totale inertie professionnelle. Pourquoi ? Car les énergies invisibles en place n’avaient pas été écoutées et encore moins honorées. Le résultat avait été sans appel : l’âme de mon lieu avait manifesté une totale opposition à ma tentative de mise au pas. Cette école initiatique a marqué pour moi un passage sans retour. Cette fois j’écoute, j’accepte, je ralentis.
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